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Comment éviter l’isolement de vos collaborateurs post confinement ?

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Comment éviter l’isolement de vos collaborateurs post confinement ?

Dans le contexte actuel, les relations entre collaborateurs évoluent. Le télétravail mis en place depuis les deux derniers mois fait réfléchir à la gestion d’équipe à distance, à la qualité de nos échanges et à l’engagement de chacun.

Avant la pandémie, 6 salariés sur 10 disaient qu’il leur arrivait de se sentir isolé au sein de leur entreprise, alors que 82% étaient en open space ou en bureaux partagés, d’après l’étude de Paris WorkPlace sur les relations au travail.

Malgré la multiplication des interactions, le sentiment d’isolement continue de se développer chez les collaborateurs. Cet isolement est représentatif de la sur sollicitation que les outils de communication virtuels peuvent engendrés. L’isolement est alors possible et réel.

Isolement : du stress à la perte d’engagement

Un stress accentué par la crise sanitaire

D’après l’étude de Paris WorkPlace 2019, 52% des collaborateurs qui se sentent isolés sont souvent ceux qui écoutent le plus souvent de la musique. Contre 32% pour les personnes se sentant rarement voir jamais isolé. Cette tendance montre le cercle vicieux de l’isolement. On ne se sent pas intégré, voir isolé du reste de l’équipe, donc on se réfugie dans sa bulle, se coupant encore plus de ses collaborateurs. 

Aujourd’hui face à la crise, 44% des salariés français présentent une détresse psychologique, selon une enquête menée par Empreinte Humaine. Les plus impactés ? Ceux en chômage technique partiel (1/5 en détresse élevée). 

Les principales sources de stress sont l’hyper connexion, la surcharge de travail, des difficultés à concilier la vie professionnelle et personnelle, la fatigue mentale et cognitive, etc. Aussi, beaucoup de télétravailleurs peinent également à trouver un endroit où travailler dans de bonnes conditions. Seuls 45 % peuvent ainsi s’isoler toute la journée si besoin. Environ 60 % travaillent dans leur salon, et 25 % dans une pièce fermée qui n’est, initialement, pas prévue pour le travail, comme une chambre. C’est donc des conditions moins adaptées que le bureau et le cadre qu’il offre.

Un engagement de moins en moins fort

Cet isolement va aussi provoquer une insécurité au travail chez le collaborateur concerné.  En effet, il craint 20 fois plus d’être licencié. 40% de ceux qui se sentent isolés déclarent avoir peur du licenciement, contre 2% de ceux qui se sentent rarement ou jamais isolés.

Par conséquent, les collaborateurs isolés se projettent beaucoup moins dans leur entreprise : 70% déclarent se projeter pour moins de 5 ans.

Le stress de la crise ne fait qu’aggraver cette tendance. La motivation professionnelle se dégrade au fil des semaines pour près d’un quart des salariés (24 %), un taux qui atteint les 50 % pour ceux qui se sentent en situation de détresse élevée.

Des performances au travail en berne

Les performances des collaborateurs isolés sont aussi moins brillantes. Ils estiment à 6.9/10 leur efficacité au travail en auto-évaluation. Les personnes qui se sentent intégrées s’évaluent à 8.4/10. Cela illustre aussi l’impact psychologique et sur l’image que les collaborateurs perçoivent d’eux-mêmes. Une désévaluation de leur part n’est pas à ignorer. Ils peuvent du fait d’une perte de confiance, se trouver beaucoup trop inefficace. A l’inverse, un collaborateur intégré et valorisé au sein de son équipe va se sentir reconnu pour son travail. Sa confiance en lui sera alimentée, permettant un travail véritablement performant. 

D’après l’Anact et leur étude sur le télétravail en période de confinement, les répondants se sentent moins efficaces qu’à l’ordinaire. Ce sentiment résulte du fait que la charge de travail n’a pas toujours était adaptée à la situation. Et surtout, le télétravail ne dispense pas des échanges entre manager et équipe afin de faire avancer les projets et s’entraider. Le travail à distance peut faire oublier que nous interagissons avec de vraies personnes.

Le télétravail : loin des yeux, loin du coeur

Aujourd’hui, la pratique du télétravail se démocratise et va peut-être pour certain devenir courante. Souvent, ce mode de travail à distance est valorisé car il permet aux collaborateurs de mieux se concentrer et de ne pas perdre de temps en trajet domicile-travail. En d’autres termes, il permet de meilleures performances et d’améliorer le bien-être de vos collaborateurs.

Pourtant, le télétravail peut multiplie par 2 le sentiment d’isolement : 36% des télétravailleurs se sentent isolés et souvent seul. Seulement 19% ressentent la même chose pour ceux qui ne télétravaillent jamais, toujours d’après l’étude Paris Work Place.

Les changements des derniers temps vont cependant faire du télétravail un mode d’organisation récurrent. Il est donc important de mettre en place des actions pour limiter l’isolement des collaborateurs. Ainsi, l’organisation classique du management est bousculée. On peut parler de télémanagement qui consiste à maintenir la dynamique de groupe à distance. Le confinement a aussi permis de tester de nouvelles actions et de nouveaux outils (comme Zoom, Teams, etc) qui ont permis de créer le lien autrement. La situation ne fait qu’accélérer les nouvelles manières de manager aujourd’hui.

Le bureau physique : l’agora de votre entreprise

L’étude Paris WorkPlace met en lumière le besoin de plus en plus grand des interactions physiques. 77% des collaborateurs interrogés préfèrent les échanges en face-à-face en comparaison au téléphone (10%) et ou par mail/messagerie (13%). Le bureau reste donc le lieu privilégié pour diminuer l’isolement de vos collaborateurs et favoriser les interactions positives.

Selon une étude de BNP Paribas Real Estate menée pendant le confinement, 38% des actifs souhaitent retourner sur leur lieu de travail, avec un rythme adapté, et 32% sont favorables à un entre-deux : retourner en partie sur leur lieu de travail tout en conservant des jours de travail à distance.

Le podium des motivations :

  • le souhait d’une reprise de l’activité de l’entreprise (38%)
  • les conditions matérielles de leur lieu de travail (32%)
  • l’envie de revoir ses collègues après 2 mois à distance (31%)

Après le confinement et le télétravail imposé, le siège social va ainsi devenir un camp de base de passage. Le travail va se répartir sur différents lieux adaptés aux usages de chacun entre le home office, des espaces de coworking ou de corpoworking dédiés à la collaboration interne ou externe. On parle alors de travail multi sites. Cette décentralisation va nécessiter des outils spécifiques pour organiser les déplacements et les interactions réelles entre les équipes et ainsi maintenir le lien et la culture d’entreprise.

Le bureau gardera cette image de l’endroit où l’on se rassemble et où les interactions peuvent se créer. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que les bureaux soient devenus un critère important dans le choix d’une entreprise. En 2019, 43% des interrogés par Paris WorkPlace confirmaient cette tendance (contre, 30% en 2017).

Pensez aussi que le travail mené pour développer les interactions au bureau peut se prolonger au delà de celui-ci. 

Les trajets domicile-travail offrent un créneau idéal pour faire interagir ses collaborateurs dans un espace différent du bureau. Nos clients l’affirment, le covoiturage via Karos favorise les relations entre les collaborateurs et renforce le lien social.

Interaction positive : se voir moins mais mieux

Face à l’isolement et au stress, les interactions humaines semblent être la bonne solution. La crise que nous traversons montre à quel point se voir en chair et en os est précieux. Les études montrent combien les interactions humaines sont nécessaires au développement individuel et collectif. Cependant, nous prenons aussi conscience que la quantité ne fait pas qualité. On se verra moins, mais mieux afin d’éviter toutes les sur-sollicitations contre-productives

Chacun percevra désormais mieux la valeur d’être présent physiquement. Des qualités comme l’empathie, la capacité de transmettre, l’engagement, la solidarité ont pu ainsi se développer et pourront se consolider après la crise.

Il ne faudra pas négliger les impacts psychologiques que le confinement a pu avoir. D’après l’étude d’Empreinte Humaine, seul 1 salarié sur 3 dit que son entreprise met en place des actions autour la sécurité psychologique et la prévention des risques psychosociaux. Christophe Nguyen, Président d’Empreinte Humaine, recommande la mise en place d’un programme de sécurité psychologique et d’un soutien psychologique. Cela peut se faire à différents niveaux par des actions d’abord simples puis de plus en plus poussées selon les besoins de vos équipes : règles sanitaires au bureau, alternatives de mobilité, horaires adaptés, psychologue à disposition, etc.

Le sentiment d’isolement est à éradiquer, le dialogue est à réinstaurer. Cette volonté de se voir physiquement reflète cet instinct que nous avons : nous sommes des êtres sociaux qui ont besoins d’interactions directes, nous avons besoin d’appartenir à un groupe social. 

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